Le syndrome de l’intestin irritable est également appelé syndrome du côlon irritable. En France, on utilise surtout le terme de « colopathie fonctionnelle ». Il s’agit d’un trouble digestif qui se caractérise par des malaises et/ou des sensations douloureuses au niveau du ventre. Ces malaises sont souvent associés à la modification de la vitesse de passage des aliments dans le côlon (aussi appelé gros intestin). Les vitesses de passage trop rapides, ou trop lentes causeront différents symptômes tels que la constipation ou la diarrhée.
Généralement, ce syndrome se distingue en 3 sous-catégories :
1) Syndrome avec douleurs et constipation
2) Syndrome avec douleurs et diarrhée
3) Syndrome avec douleurs, diarrhée en alternance avec constipation.
Le syndrome de l’intestin irritable est un trouble fréquent et très souvent chronique pour la plupart des sujets atteints. Toutefois, les personnes touchées peuvent connaître des périodes de rémission, qui sont plus ou moins longues. Leurs malaises peuvent apparaître chaque jour pendant 1 semaine ou 1 mois, puis disparaître, ou encore persister tout au long de leur vie. À la différence des maladies intestinales plus sérieuses, telles que la colite ulcéreuse ou la maladie de Crohn, le syndrome de l’intestin irritable ne cause pas d’inflammation, n’altère en aucun cas la structure de la muqueuse intestinale. C’est pourquoi le syndrome de l’intestin irritable est considéré comme un trouble fonctionnel plutôt que comme une pathologie. Par contre, les douleurs, la diarrhée et la constipation qu’entraîne ce trouble peuvent devenir très incommodantes, et ainsi entraîner une sérieuse gêne au quotidien, tant sur le plan professionnel que sur le plan social, engendrant ainsi l’anxiété, une forte déprime, voir la dépression.
C’est pourquoi à l’heure actuelle, ce syndrome est traité tant sur le plan psychologique que sur le plan physiologique, car il s’agit d’un trouble touchant les interactions entre le cerveau et le système digestif. Le fait de modifier son alimentation et de parvenir à abaisser son niveau de stress peut réduire les symptômes dans les cas légers à modérés.
Nous vous recommandons donc dans un premier temps de noter pendant quelques semaines ce que vous mangez afin de remarquer les aliments qui déclenchent systématiquement ces différents malaises. Ensuite, nous vous conseillons d’éliminer les aliments à problèmes (ou d’en limiter la consommation), c’est-à-dire de limiter la consommation des aliments qui peuvent causer des ballonnements et des gazs. Les aliments qui ont le plus tendance à fermenter sont les produits laitiers (en cas d’intolérance au lactose), ceux qui contiennent des édulcorants (par exemple, le sorbitol, l’isomalt ou la phénylalanine présents dans la quasi-totalité des produits allégés), ainsi que les légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots secs…) et les crucifères (chou de Bruxelles, brocolis, chou-fleur…) peuvent aussi aggraver ces symptômes.
Aussi, nous vous conseillons d’augmenter votre consommation de fibres solubles, car elles sont douces pour l’intestin, cela correspond aux aliments suivants : les céréales d’avoine, la farine d’avoine, l’orge et la crème d’orge, pain de seigle, sarrasin, carotte, courge, courgette, asperge, patate douce, igname (ces légumes à privilégier devront être cuits de préférence…). Si vous souhaitez consommer de la salade et/ou des crudités, consommez-les à la fin de vos repas.
En revanche, il faut réduire votre consommation de fibres insolubles, car elles stimulent les contractions de l’intestin, cela concerne : le blé entier, le son de blé, les graines de lin, les légumineuses ainsi que certains fruits secs (dattes, pruneaux, figues) par exemple.
Évitez l’alcool, le chocolat, le café ainsi que les boissons à base de caféine (cola, boisson énergisante…), car ils stimulent les contractions de l’intestin. Remplacez les épices (poivre, piment Cayenne, moutarde, curry…) par des herbes et aromates plus doux tels que le basilic, l’estragon, le gingembre, le curcuma, la coriandre.
De plus, les personnes dont le stress est un facteur aggravant doivent apprendre à le maîtriser grâce à des techniques de relaxation douce (yoga, sophrologie…). Les techniques de relaxation ont leur utilité pour cesser de « ruminer », mais pour vraiment combattre le stress, il faut en comprendre l’origine, il peut être intéressant de consulter un psychothérapeute. Aussi apprendre à faire de l’exercice physique quotidiennement (30 minutes ou plus par jour) est une bonne manière d’aider à évacuer le stress.
Enfin voici une petite préparation à vous faire pour un flacon compte-goutte de 10 ml
– HV Noyaux d’abricot : 5 ml
– HE Estragon : 40 gouttes
– HE Marjolaine à coquilles : 40 gouttes
– HE Camomille Romaine : 40 gouttes
– HE Basilic tropical : 15 gouttes
Appliquez quelques gouttes de ce mélange 2 à 3 fois par jour sur le ventre en légers massages dans le sens des aiguilles d’une montre jusqu’à amélioration. Cette préparation aide à calmer tous les spasmes digestifs liés ou non à des états de nervosité, de stress ou d’anxiété.