Souffrir de la maladie de Raynaud ou du syndrome de Raynaud, qui sont deux affections légèrement différentes, ce n’est pas seulement avoir les mains ou les pieds froids. Il s’agit d’un trouble chronique de la circulation du sang au niveau des extrémités, qui survient de façon périodique, en cas d’exposition au froid. Les parties touchées deviennent soudainement blanches, froides et parfois insensibles ou engourdies, car le sang n’y circule plus ou très mal. Cette pathologie touche principalement les extrémités, le plus souvent les doigts et les orteils, mais aussi, dans certains cas, le nez, les lèvres et les lobes d’oreilles. Une crise peut durer de quelques minutes à quelques heures.
On distingue 2 formes de cette pathologie :
– La forme primaire (maladie de Raynaud) : c’est la plus fréquente, soit 90% des cas. La plupart du temps, les symptômes sont légers : ils créent une sensation désagréable, mais ne causent pas de dommages aux vaisseaux ou aux tissus. Elle survient le plus souvent entre l’âge de 15 et 25 ans. Dans environ deux tiers des cas, la maladie se résorbe d’elle-même après quelques années.
– La forme secondaire (syndrome de Raynaud) : ce syndrome, est plus rare et généralement plus grave. Il est causé par des pathologies qui atteignent les vaisseaux sanguins, comme la sclérodermie.
Certains phénomènes ou activités peuvent aussi entraîner des dommages aux vaisseaux : engelures ou manipulation d’outils qui vibrent beaucoup ou qui causent des impacts à répétition aux mains, par exemple. Il apparaît habituellement autour de la quarantaine.
Une crise peut durer de quelques minutes à quelques heures et entraîner un ou plusieurs des symptômes suivants :
– Un changement de couleur de la peau dans la région atteinte, qui passe souvent du rosé naturel au blanc au moment où la circulation sanguine diminue dans les artères. Dans cette première phase de la crise, il y a souvent un engourdissement et un refroidissement, avec ou sans perte de sensibilité.
– Parfois, la partie touchée devient bleue, ce qui indique qu’elle n’est plus approvisionnée en oxygène.
– Lorsque les parties touchées se réchauffent, il est possible de ressentir des fourmillements, des pulsations ainsi qu’une certaine douleur.
Les femmes sont plus touchées que les hommes par cette pathologie. Mais également les personnes qui travaillent dans des endroits froids ou avec alternance de froid et de chaud (poissonnerie, rayon surgelé, manipulation de produits réfrigérants…). Mais également des personnes qui utilisent des outils mécaniques générant des vibrations (tronçonneuse, marteaux piqueurs…) ou encore des personnes qui exposent leurs mains à des traumatismes répétés : agents de bureau (travail au clavier), pianistes et utilisateurs réguliers de la paume de la main.
Voici donc quelques mesures préventives à mettre en place :
– Avant toute chose, il est impératif de se protéger du froid ; à l’extérieur, s’habiller chaudement en hiver. Superposer des couches de vêtements minces est plus efficace que de porter une seule couche épaisse pour garder sa chaleur. Bien sûr, il est essentiel de porter des gants ou des mitaines ainsi que des chaussettes chaudes, mais il faut aussi bien couvrir le reste du corps, car une baisse de température interne suffit à déclencher une crise. Un chapeau est aussi indispensable, car l’organisme perd beaucoup de chaleur par le cuir chevelu. En été, éviter les chocs thermiques, par exemple lorsque l’on entre dans un endroit climatisé et qu’il fait très chaud dehors.
– Ne pas fumer, en plus de tous ses autres effets nocifs, le tabagisme possède des conséquences directes et néfastes sur les personnes qui souffrent de la maladie ou du syndrome de Raynaud. En effet, fumer favorise le resserrement des vaisseaux sanguins, ce qui augmente le risque de crise, ainsi que l’intensité et la durée des symptômes.
– Consommer des aliments dits hépatotoniques c’est-à-dire stimulants du foie tels que le radis noir, les artichauts, les pissenlits, les carottes, les endives, les viandes et poissons maigres. Il est également important de consommer des aliments diurétiques (poireaux, céleri, poivrons, asperges, haricots verts…) ainsi que des aliments qui tonifient les veines, c’est-à-dire les aliments contenant des tanins (raisins, myrtilles…) ou riches en bioflavonoides : pamplemousses, mangues, mandarines, citrons.
– Il faudra éviter tous les aliments dits encrassant tels que les abats, la charcuterie, les alcools forts, les viandes grasses, le soja….
Comment soulager et limiter ces crises naturellement ?
Il existe plusieurs techniques et compléments alimentaires qui aident à améliorer et soulager ces deux formes :
– L’acupuncture peut être une aide intéressante pour les personnes qui souffrent de la forme primaire de la maladie de Raynaud. Pour cela, il faut prévoir plusieurs séances à débuter dès le mois de septembre.
– Le Biofeedback emploie des appareils électroniques dans le but de redonner au patient le contrôle de son propre corps, y compris de certaines fonctions dites involontaires. Cette technique serait efficace pour aider à traiter la maladie de Raynaud (forme primaire), elle se pratique dans les cabinets de kinésithérapie.
De plus nous vous conseillons une préparation à base d’huiles essentielles et huiles végétales pour 50 mL :
– Huile végétale de Sésame : 34 ml
– Huile végétale de Calophyllum : 10 ml
– Huile essentielle de Cyprès : 2 ml soit 60 gouttes
– Huile essentielle de Mandarine Rouge : 1 ml soit 30 gouttes
– Huile essentielle d’Hélichryse : 1 ml soit 30 gouttes
– Huile essentielle de Lentisque Pistachier : 1 ml soit 30 gouttes
– Huile essentielle d’Estragon : 0,5 ml soit 15 gouttes
– Huile essentielle de Patchouli : 0,5 ml soit 15 gouttes.
Appliquez cette préparation 2 à 3 fois par jour au niveau des extrémités (orteils et doigts) jusqu’à amélioration et en fonction des crises.